Eau de mer tempérée

On rencontre le barbier entre 30 et 200 mètres de profondeur. Il vit à proximité de cavités où il se réfugie en cas de danger. Le mâle a de grandes nageoires pectorales et il est entouré d’un harem d'une douzaine de femelles. S’il meurt, la femelle dominante se transforme en mâle (hermaphrodisme protogyne).

La fécondation est interne. Le mâle utilise sa nageoire anale pour féconder la femelle. Cette dernière dépose un paquet d’œufs que le mâle gardera en bouche jusqu'à l'éclosion des jeunes. Durant cette période, il ne se nourrit pas et peut mourir « de faim » s’il n'a pas accumulé assez de réserves.

Elle cherche souvent sa nourriture sur le fond. À la tombée de la nuit, elle remonte vers la surface pour manger du zooplancton. Elle fait parfois l'objet d'une pêche importante en Méditerranée. Elle est aussi utilisée comme appât pour capturer les thons.

Le sanglier vit sur les fonds meubles ou rocheux profonds de la Méditerranée et du Nord-Est de l’Atlantique (jusqu'à 700 m de profondeur). Reconnaissable à son corps comprimé latéralement et à son museau pointu, il peut projeter rapidement sa bouche vers l’avant pour capturer des petites proies.

Elle doit son nom de castagnole à sa coloration qui rappelle celle d’une châtaigne. Au printemps, les mâles défendent une zone de ponte et ventilent les œufs jusqu'à leur éclosion. Les juvéniles sont bleu électrique et vivent en petits groupes.

Les grands mâles sont reconnaissables à leur dos vert, à leur ventre blanc et à leur large ligne orange située sur les flancs. Cette coloration, associée à une nage caractéristique, est utilisée pour impressionner les autres mâles et attirer l’attention des femelles, mais aussi celle des prédateurs.

Il est appelé « Loup » en Méditerranée et « Bar » en Atlantique. Cette espèce est connue et appréciée pour sa chair depuis l'Antiquité. Dans certaines zones, les populations adultes ont fortement diminué à cause de la pêche intensive. Aujourd'hui, la majeure partie des bars consommés en Europe sont élevés dans des fermes aquacoles.

Il se distingue des autres espèces de sars par sa taille plus petite et ses reflets dorés. C'est une espèce hermaphrodite protandre : les mâles se transforment en femelles au cours de leur vie. Sa chair est moins appréciée que celles des autres sparidés (daurades, sars…).

Il vit souvent en petits groupes. Sa denture lui permet de broyer les carapaces et les coquilles de ses proies (oursins, crustacés, bivalves…). Il est recherché pour sa chair au goût très fin.

Il est parfois appelé le « Saint Antoine » à cause de la bande noire à l’arrière de sa tête qui ressemble à la capuche d’un moine. On le rencontre souvent en groupes avec d’autres espèces de sars. Il est très recherché par les pêcheurs.

Le mérou brun est un grand prédateur des zones rocheuses peu profondes, chassant à l'affût des pieuvres, des invertébrés et des poissons. Malgré sa répartition mondiale, il est menacé par la surpêche. Cette espèce est protégée sur le littoral français méditerranéen depuis 1993. Les effets conjugués de la règlementation, du changement climatique, des aires marines protégées, contribuent au succès de la restauration des populations de mérous qui augmentent à nouveau.

Gobius cobitis, plus communément appelé Gobie à grosse tête, est présent sur la façade est de l'océan Atlantique, de l'Irlande à la Mauritanie. Il est également fréquent en mer Méditerranée et en mer Noire. Cette espèce peut résister en eaux saumâtres, voire parfois en eau douce.

C'est la plus grande des espèces d'hippocampes. Lors de l'accouplement, la femelle dépose les œufs dans la poche ventrale du mâle qu’on appelle le « Marsupium ». Quand le développement des alevins est terminé, le mâle « accouche » ! Les spécimens présentés dans cet aquarium sont nés en captivité.

Le homard européen vit dans les anfractuosités des fonds rocheux des zones côtières. Bien étudiée, cette espèce est dotée d'une longévité exceptionnelle pour un crustacé. Une femelle aurait atteint plus de 80 ans. Nocturne et territorial, le homard est un animal carnivore qui se nourrit principalement d'autres crustacés et de mollusques.

La grande araignée de mer Atlantique, ou Maja brachydactyla, est un crustacé marin qui se trouve dans l'Atlantique oriental et la Méditerranée. Elle peut se camoufler en se couvrant d'organismes végétaux et vit sur les fonds sablonneux et rocheux ainsi que près des herbiers. Elle mesure jusqu'à 22 cm, possède une carapace de couleur jaune orangé ornée d'épines. Omnivore, elle se nourrit des organismes présents dans son environnement. La grande araignée de mer Atlantique se reproduit sexuellement et chaque individu possède un seul sexe à la fois.

Maja squinado, plus communément appelé Grande araignée de mer Méditerranéenne, est un crustacé marin originaire de la mer Méditerranée. Ce crustacé vit sur les fonds sablonneux et rocheux où il se camoufle facilement grâce à sa couleur marron orangé. Principalement au stade de juvénile, sa carapace est recouverte d'organismes accumulés, notamment des algues.

L'étoile de mer glaciaire est un échinoderme solitaire qui se rencontre sur les fonds sableux et vaseux. Cette espèce carnivore se nourrit principalement de mollusques (moules, huitres) et d'oursins. Une fois sa proie immobilisée, elle dévagine son estomac et commence à la dévorer vivante. Cette espèce est capable de se cloner pour se reproduire, un processus où de nouveaux individus se développent à partir de fragments de corps.

Cet animal nocturne se nourrit aussi de cadavres d’animaux. Sa morsure n'est pas venimeuse, mais très douloureuse. Son corps, dépourvu d’aspérités (écailles, nageoires pectorales…), lui permet de rentrer facilement en marche arrière dans un trou. C’est l'un des ingrédients de la « bouillabaisse ».

Contrairement à beaucoup d’autres sparidés (daurades, sars…), elle vit près de la surface. Elle se rencontre parfois dans les ports ou elle se nourrit de déchets. Dans certains pays, elle est très prisée par les pêcheurs bien que sa chair soit assez molle.

Le poulpe commun est particulièrement intelligente. En cas de danger, il peut se camoufler ou relâcher un « nuage » d'encre. En général, le mâle meurt peu de temps après l'accouplement. La femelle protège les œufs jusqu’à l'éclosion puis meurt à son tour.

Le pagre est une espèce pélagique côtière. C'est un carnassier opportuniste qui chasse des crustacés, des mollusques et des petits poissons. Sa mâchoire est assez puissante pour écraser des coquilles ou des carapaces de crabe. Les adultes fréquentent les fonds rocheux et les zones de gravats tandis que les juvéniles sont plus communs autour des herbiers.

Pendant la journée, elle vit en bancs et elle « broute » souvent les feuilles de posidonie (plante à fleurs sous-marine). Elle consomme aussi les petits animaux qui vivent accrochés sur les feuilles. Les juvéniles vivent à très faible profondeur. Sa chair, molle et fade, est peu appréciée.

Elle vit souvent en dessous de 30 mètres de profondeur. Au printemps, elle remonte près de la surface pour pondre dans les herbiers. Ses épines dorsales sont venimeuses. La piqûre est très douloureuse, mais rarement mortelle. C'est l'un des ingrédients incontournables de la bouillabaisse.

Il se reproduit facilement en captivité. Pendant l'accouplement qui peut durer entre 30 et 45 minutes, le mâle forme une boucle au cours du corps de la femelle. Sa chair est comestible, mais son foie est toxique. Son comportement reproducteur a été étudié à l’Université de Liège.

Elle est surtout active à la tombée de la nuit. Pendant la journée, elle reste sur le fond. Elle peut fermer ses yeux grâce à des sortes de paupières. Sa chair est comestible, mais son foie est toxique ! Ses œufs peuvent être incubés et éclore en aquarium.

Il est très agressif envers les poissons de son espèce, sauf en période de reproduction : au printemps, à la tombée de la nuit, un couple se forme et exécute une parade complexe. Il est un hermaphrodite synchrone : mâle et femelle en même temps. Très curieux, il s'approche souvent des plongeurs.

En période de reproduction, les groupes de daurades pénètrent dans les lagunes et les estuaires pour s’accoupler. Recherchée depuis l'Antiquité pour la qualité de sa chair : les Romains engraissaient déjà des daurades dans des viviers. Sa pisciculture intensive s'est développée depuis les années 80.

Il se distingue des autres espèces de labres par la forme allongée de sa tête. Les individus qui vivent dans les herbiers de posidonies (plantes à fleurs sous-marines) sont entièrement verts. Le mâle construit un nid d'algues et de graviers où il ventile les œufs jusqu'à l'éclosion.

En période de reproduction, sa coloration devient plus voyante et il construit un grand nid avec des débris végétaux. Il attire l’attention des femelles en exécutant une nage caractéristique. Il s’accouplera avec plusieurs d’entre elles puis il protégera et ventilera les œufs jusqu’à leur éclosion.

La girelle paon est l’un des poissons les plus colorés de Méditerranée. Tous les individus naissent femelle, une partie d'entre eux changent de sexe pour devenir mâle au cours de la croissance. La femelle possède une tache noire sur la nageoire dorsale. Cette dernière disparaît lors de la croissance et la coloration deviendra plus vive au moment du changement de sexe. Avec le réchauffement climatique, elle est de plus en plus abondante dans le nord de la Méditerranée.