poisson-clown du Pacifique

Nom scientifique Amphiprion percula
Descripteur Lacepède
Année description 1802
Statut IUCN LC
Famille Pomacentridae
Genre Amphiprion
Amphiprion percula Amphiprion percula

Introduction

Le poisson-clown du Pacifique, A. percula, est similaire au poisson-clown A. ocellaris. Il se dsitingue seulement par son nombre d'épines dorsales : 10 pour le premier, 11 pour le second. Il possède le même jeu de couleur que le célèbre poisson « Némo ».

Il est parfois nommé « vrai poisson clown », tandis que A. ocellaris est appelé « false percula clownfish ». Contrairement à son proche cousin, il est exclusivement présent dans la région de la Grande Barrière de Corail et vit à des profondeurs moins importantes.

Suite à la sortie des films "Le monde de Némo" puis "Le monde de Dory", la demande dans le secteur aquariophile a fortement augmenté et parfois mis à mal des populations sauvages de cette espèce. Aujourd'hui, la plupart des poissons-clowns disponibles dans le commerce sont issus d'élevage. Ces poissons proviennent souvent d'hybridation entre A. percula et A. ocellaris.

Qui est-il ?

Le genre Amphiprion

Les poissons du genre Amphiprion sont communément appelés « poissons-clowns ». Ils appartiennent à la famille des pomacentridés, qui inclut également les poissons "demoiselles". Par plusieurs aspects, les poissons-clowns possèdent des ressemblances avec les cichlidés et les serranidés.

Les poissons-clowns ont commencé à faire parler d'eux en 1881, lorsque les premiers spécimens ont été montrés au public dans un aquarium. Depuis le milieu du XXe siècle, on sait que toutes les espèces de poissons-clowns vivent en symbiose avec l'anémone. Les dessins animés « Le Monde de Némo », puis « Le Monde de Dory » ont assis la notoriété de ces espèces. Ils ont suscité un grand engouement dans le monde des aquariophiles.

Initialement non reproduites en captivité, certaines populations ont été surexploitées au cours des années 2000. Des populations ont parfois disparu localement comme à Cape Rochado en Malaisie. Mais des mesures de conservation, ainsi que le développement de la reproduction en captivité, ont permis d'améliorer cette situation.

En 2023, le genre Amphiprion comprend 28 espèces distinctes, auxquelles s'ajoutent deux hybrides : A. leucokranos et A. theillei. Ces poissons doivent leur nom commun à leurs couleurs vives qui rappellent la peinture sur le visage des clowns de cirque. Morphologiquement, ils se distinguent généralement les uns des autres par le nombre de bandes sur le corps (de 0 à 3) et leur couleur (orange, jaune, rouge, ou noire).

Tous les poissons-clowns se rencontrent dans les eaux tropicales peu profondes des océans Indien et Pacifique, où leur mode de vie est intimement lié à leurs anémones hôtes. Ils sont territoriaux et s'éloignent rarement de l'anémone dans laquelle ils vivent. Sur environ 1 000 espèces d'anémones, seule une dizaine leur servent d'hôtes. Par conséquent, la distribution géographique des poissons-clowns est liée à celle de ces quelques espèces.

Dans les zones coralliennes les plus riches, on peut rencontrer jusqu'à 5 espèces de poissons-clowns pour autant d'anémones. Ces dernières se développent à faible profondeur, car elles-mêmes vivent en symbiose avec une algue microscopique qui a besoin de la lumière du soleil pour réaliser la photosynthèse. L'habitat est donc limité à une cinquantaine de mètres sous la surface et leur nombre décroit avec la profondeur et la turbidité de l'eau. Bien que généralement rencontrés dans les récifs coralliens, les poissons-clowns peuvent en réalité vivre partout où leurs anémones hôtes sont présentes.

Le fonctionnement de la relation entre le poisson-clown et l'anémone n'est pas encore totalement compris. Tout comme les méduses et les coraux, les anémones peuvent causer des brûlures, via les nématocystes urticants présents sur leurs tentacules venimeux. Les poissons-clowns semblent être immunisés. À ce jour, deux théories tentent d'expliquer ça.

L'hypothèse la plus probable est que la protection des poissons réside dans le mucus. À la suite d'une parade appropriée durant laquelle le poisson-clown évite d'être piqué, il s'enduit du mucus de l'anémone, ce qui lui confère un camouflage chimique. Les allers-retours incessants du poisson vers son hôte pourraient valider cette théorie. Une seconde théorie indique que la présence du mucus de l'anémone sur le poisson serait le résultat de la protection et non sa cause. Selon cette théorie, le mucus du poisson-clown a lui-même évolué pour être chimiquement compatible avec l'anémone.

Quelle que soit la théorie, il est établi que les poissons-clowns sont globalement immunisés par la couche de mucus qui recouvre leurs écailles. En échange de la protection des anémones contre les prédateurs, les poissons-clowns nettoient les tentacules de ces dernières, en ingérant les restes de leurs repas.

Comme chez les autres pomacentridés, les Amphiprion naissent toujours mâles. En grandissant, les individus changent de sexe pour devenir femelle. Les jeunes mâles se regroupent en banc et de celui-ci va émerger une femelle qui contraindra les autres individus à rester mâle.

Morphologie

  • Type
  • Taille moyenne
    8 cm
  • Taille maximale
    11 cm
  • Longévité
    30 ans
  • Forme
    Ovale
  • Motif
    rayures verticales
  • Type
  • Taille moyenne
    8 cm
  • Taille maximale
    11 cm
  • Longévité
    30 ans
  • Forme
    Ovale
  • Motif
    rayures verticales

Comment reconnaître le poisson-clown du Pacifique ?

Le poisson-clown percula est reconnaissable aux trois bandes blanches qui recouvrent son corps orange vif. La première est située juste derrière l'œil. La seconde est verticale et se positionne au milieu du poisson. La dernière est à proximité du pédoncule caudal. Les nageoires sont bordées d'un liseré noir épais.

Cette espèce est très proche d'Amphiprion Ocellaris. Elle s'en distingue par des yeux moins foncés (dans les tons plus orangés), un nombre inférieur de rayons sur la nageoire dorsale (10 contre 11) et des liserés plus épais autour des bandes blanches sur le corps.

Différences entre mâles et femelles

Chez cette espèce, la femelle est plus grande que le mâle à l'âge adulte. Elle peut atteindre jusqu'à 11 centimètres.  Il n'y a pas de distinction de couleur entre les deux genres.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    omnivore à tendance carnivore
  • Sociabilité
    vivant en colonies
  • territorialité
    Oui
  • Rythme biologique
    Diurne

Comme ses congénères, le poisson-clown du Pacifique vit en colonie, organisée autour d'une femelle dominante reproductrice. Cette dernière est accompagnée d'un mâle reproducteur, et d'un petit nombre de mâles immatures de plus petite taille.

La hiérarchie est basée sur la taille, ce qui évite d'éventuelles tensions au sein du groupe. Lorsque la femelle meurt, le mâle de plus grande taille change de sexe et prend la tête de la hiérarchie. Pour leur taille, les poissons-clowns ont une espérance de vie importante. On estime que les plus vieilles femelles étudiées dans le milieu vivent plus de 30 ans.

Cette espèce peut être rencontrée non loin d'autres poissons-clowns, y compris son très proche congénère A. ocellaris. Elle vit en association avec les anémones Heteractis crispa, Heteractis magnifica et Stichodactyla gigantea.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare qui pond sur substrat découvert
  • Hermaphrodite
    protandrique

La reproduction a lieu toute l'année et s'effectue par paire. La ponte est ventilée et nettoyée par le mâle. Les œufs adhèrent au substrat et sont pondues sur une zone ouverte dans ou très proche de l'anémone protectrice.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

Présence géographique & État des populations

Le poisson-clown du Pacifique est répertorié sur les côtes Nord-Est de l'Australie, au Queensland. Il est observé tout au long de la Grande Barrière de Corail, au nord de la Nouvelle-Guinée, dans les îles Salomon et dans les récifs de Vanuatu. Il semble absent de la Nouvelle-Calédonie et des îles Fidji.

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    26 - 28 °C
  • Profondeur
    1 - 15 m

Présentation du biotope

On retrouve le plus souvent le poisson-clown du Pacifique à une profondeur inférieure à 15 mètres. Les adultes vivent dans les lagons et les récifs extérieurs.

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    200 litres
  • Population min
    2
  • Température
    26 - 28 °C
  • pH (acidité)
    8.2 - 8.4

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    modéré
  • Robustesse
    tolérant
  • Comportement
    moyennement agressif
  • Disponibilité
    très courant

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

La réalisation d'un aquarium eau de mer requiert certaines connaissances au préalable.

L'eau de mer est généralement synthétique, constituée d'eau osmosée et de sel synthétique à hauteur de 33g/litres. Il est également possible de prélever de l'eau de mer directement (après s'être assuré que l'eau ne soit pas polluée).

La mise en fonctionnement d'un aquarium d'eau de mer se fait en trois phases : la mise en place d'un décor en pierre vivante, l'introduction des invertébrés un mois plus tard, et l'introduction des poissons 3 mois plus tard. Il est primordial d'attendre le plus longtemps possible avant d'introduire les animaux afin que la micro-faune ait eu le temps de bien se développer. L'équilibre et la stabilité physico-chimique sont fondamentaux pour la réussite de ce type de bac.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le poisson-clown du Pacifique

Le poisson-clown du Pacifique est une espèce marine qui vit naturellement à une température comprise entre 26 °C et 28 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 31°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau. En eau de mer, il est également possible d'éliminer les nitrates en utilisant l'une des méthodes suivantes : Jaubert, denitrateur sur souffre, biopeletts, méthode vodka.

L'élevage de cette espèce est accessible à condition de bien se renseigner sur ses besoins en aquarium. Les éventuels cohabitants doivent être choisis avec soin pour éviter la perte d'animaux.

Cohabitation & Environnement

Comme les autres poissons-clowns, il est conseillé de maintenir cette espèce en couple. Pour reproduire son environnement, vous pouvez l'installer en compagnie d'une des anémones suivantes : Heteractis crispaHeteractis magnifica et Stichodactyla gigantea.

Conseils pour l'alimentation

Le poisson-clown du Pacifique est omnivore à tendance carnivore. Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (paillettes, granulés), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture.

Protocole de reproduction

  • Difficulté de maintenance
    difficile
  • Nettoyage de la ponte
    Femelle & Mâle
  • Protection de la ponte
    Femelle & Mâle
  • Défense des alevins

La reproduction en aquarium classique n'est pas possible.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

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Adrien Falzon

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Benoit Chartrer

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 13/11/2023

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