corail corne d'élan
| Nom scientifique | Acropora palmata |
|---|---|
| Descripteur | Lamarck |
| Année description | 1816 |
| Statut IUCN | CR |
| Famille | Acroporidae |
| Genre | Acropora |
Introduction
Acropora palmata, couramment appelé « corail corne d'élan » est une espèce de corail emblématique de la zone Caraïbes. Rencontrée dans les écosystèmes récifaux peu profonds, cette espèce forme d'impressionnantes colonies pouvant atteindre plus de 2 mètres de haut.
Autrefois courant, ce corail a perdu entre 80% et 95% de son abondance depuis 1980. La principale cause est le blanchissement induit par les hausses de température, les maladies et les tempêtes. Ce grand constructeur a façonné les zones récifales des Caraïbes depuis le Pléistocène.
Qui est-il ?
Le genre Acropora
Le genre Acropora compte plus de 150 espèces de coraux dits corne de cerf. Le nom commun vient de la forme du corail. Très présent dans les zones tropicales, les espèces sont réparties dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique. Ce genre est le plus important groupe de corail du monde en termes d'abondance.
Acropora vient du grec ancien et signifie "pores au sommet". En référence à la position des pores abritant le polype sur le corail. Les Acropora sont des animaux coloniaux de la classe des Anthozoaires.
Ce sont des coraux dits "dur" qui produisent un squelette calcaire. Véritables bâtisseurs de récif, les espèces du genre contribuent à la survie des barrières de corail. En effet, leur croissance rapide (8 cm/an) leur permet, lors d'événements météorologiques extrêmes, de se réimplanter et de rebâtir le récif. La forme aérée du corail permet à un très grand nombre d'espèces marines de s'y abriter. Ils sont aussi une source de nourriture pour des animaux comme les poissons perroquet ou encore les Acanthasters planci. Le genre est d'Importance capitale pour l'équilibre des écosystèmes récifaux qui abrite la plus grande biodiversité de notre planète.
On retrouve généralement les Acropora dans des zones peu profondes. Ces animaux vivant en symbiose avec une algue unicellulaire appelée zooxanthelle ont besoin de beaucoup de lumière. Les algues fournissent nutriments et minéraux au corail indispensable à sa survie.
Le commerce du genre pour l'aquariophilie est très répandu. La technique de reproduction asexuée par bouturage est maitrisée et la quasi-totalité des espèces exportées sont issues d'élevages.
Comme une grande partie des coraux dur des barrières de corail, les individus sont très sensibles à la pollution de l'eau et aux modifications brutales des paramètres physicochimique. On observe depuis plusieurs années des phénomènes de blanchiment des coraux dû au réchauffement de l'eau et à l'acidification des océans qui en découle.
Les Acroporas sont aussi menacés par les activités humaines, technique de pêche destructive, tourismes, pollutions industrielles et agricoles.
Morphologie
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Taille adulte150 - 200 cm
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StructurePlateau
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Typecorail dur à petits polypes
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Taille adulte150 - 200 cm
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StructurePlateau
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Typecorail dur à petits polypes
Comment reconnaître le corail corne d'élan ?
Le corail corne d'élan forme d'impressionnantes colonies, avec des branches inclinées, épaisses et effilées. Il tient son nom de son motif de ramification, qui rappelle des branches de cervidés.
Les plus grands ensembles recensés, devenus rares, dépassent les 4 mètres d'envergure, pour 2 mètres de haut. Les corallites sont tubulaires, de couleur blanche, tandis que la couleur globale est jaunâtre à brun pâle.
Parmi les Acropora, ce corail réalise les plus grandes colonies connues à ce jour.
Mode de vie & Comportement
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Sociabilitévivant en colonies
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Alimentationfiltreur
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Rythme biologiqueDiurne
Chaque polype vit en symbiose avec une algue, appelée zooxanthelle, cette dernière fournit de l'oxygène et utilise le dioxyde de carbone et les déchets du corail comme nutriments.
Les polypes se nourrissent la nuit, en partie grâce aux zooxanthelles, en partie en utilisant leurs tentacules pour capture des petites particules de détritus et du plancton.
Reproduction
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Mode de reproductionFragmentation
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Type de larveplanula
Cette espèce peut se reproduire de manière sexuée ou asexuée.
Avant les vagues de destruction, les grandes colonies semblaient se reproduire principalement par fragmentation. Dans ce mode, des branches du corail se détachent de la structure principale pour trouver un nouveau point d'attache sur le substrat.
Les petits coraux semblent privilégier la reproduction sexuée. Pour ce faire, des gamètes sont expulsés dans la colonne d'eau pendant les pleines lunes d'août et de septembre. Une fois la fertilisation accomplie, des larves de planules évoluent parmi le zooplancton, et sont dissipées au gré des courants.
Après environ cinq jours, ces dernières peuvent se fixer et commencer à former de nouvelles colonies. Peu de larves survivent à la prédation.
Risques pour l'Homme
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VenimeuxNon
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CoupureOui
Cette espèce n'est pas dangereuse mais peut engendrer des coupures aux baigneurs.
D'où vient-il ?
Présence géographique & État des populations
Cette espèce est présente de la Floride jusqu'aux côtes du nord du Venezuela. Elle est répertoriée aux Bahamas, sur toute la côte est de l'Amérique Centrale et autour des îles des Caraïbes.
Les coraux matures sont particulièrement sensibles au réchauffement climatique. Les températures estivales élevées prolongées, en combinaison avec le stress lumineux, entraînent la perte des symbiotes algaux des coraux. En conséquence, de nombreux coraux meurent en partie ou totalement.
À ce jour, cette espèce est considérée comme en danger critique d'extinction par l'IUCN. Globalement, les populations survivantes semblent stables ou en léger recul mais de nouveaux épisodes de réchauffement pourraient à nouveau entraîner un déclin global ou localisé.
D'autres espèces des genres Montastraea et Millepora ont subi de lourdes pertes durant les périodes de réchauffement.
Quel est son habitat ?
Caractéristiques du milieu naturel
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Température20 - 29 °C
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Profondeur0 - 30 m
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MilieuBenthique fixé
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CourantModéré
Présentation du biotope
Le corail corne d'élan est rencontré dans les écosystèmes récifaux peu profonds, en particulier les pentes des récifs exposées aux vagues. Il est présent tout au long de la barrière de corail Méso-Américaine.
Il est généralement observé entre 0,5 et 15 mètres de profondeur mais des récifs sont répertoriés jusqu'à 40 mètres.
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Sources & Réalisation
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Benoit Chartrer
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