cœlacanthe

Nom scientifique Latimeria chalumnae
Descripteur Smith
Année description 1939
Statut IUCN CR
Famille Latimeriidae
Genre Latimeria
Latimeria chalumnae Latimeria chalumnae

Introduction

Le cœlacanthe est une espèce de poisson de la famille des Latimeriidae. Poisson préhistorique présent sur Terre avant l'époque des dinosaures, il est considéré par les chercheurs comme un "fossile vivant". Il a longtemps été considéré comme éteint, avant d'être redécouvert en 1938.

Cette espèce prédatrice fréquente les côtes rocheuses escarpées et grottes sous-marines de l'océan Indien ouest.

Qui est-il ?

Le genre Latimeria

Le genre Latimeria est composé de deux espèces de poissons appelées cœlacanthes : le cœlacanthe d'Indonésie (Latimeria menadoensis) et le cœlacanthe d'Afrique (Latimeria chalumnae). L'apparence est primitive avec des nageoires charnues et des écailles dures en forme de diamant. La présence de nageoires pédonculées et d'une nageoire caudale à trois lobes est typique du genre Latimeria.

Prédateurs nocturnes, les cœlacanthes quittent leur cachette la nuit à la recherche de proies comme des poissons et des mollusques. Les animaux rejoignent ensuite une grotte pour s'abriter.

Ces poissons présentent des caractéristiques uniques, notamment une gestation de trois ans (l'une des plus longues de tous les vertébrés connus) et la capacité à absorber de l'azote pour gérer la décompression.

Les espèces du genre sont classées comme vulnérable pour L. menadoensis et en danger critique pour L. chalumnae d'après l'IUCN. La menace principale étant l'activité humaine d'exploitation des ressources sous-marines.

Morphologie

  • Taille moyenne
    168 cm
  • Taille maximale
    200 cm
  • Longévité
    48 ans
  • Forme
    Ovale
  • Motif
    marbrures
  • Taille moyenne
    168 cm
  • Taille maximale
    200 cm
  • Longévité
    48 ans
  • Forme
    Ovale
  • Motif
    marbrures

Comment reconnaître le cœlacanthe ?

Latimeria chalumnae mesure entre 168 et 200 cm. De forme cylindrique et robuste, le corps est légèrement aplati latéralement avec une tête large et une bouche assez grande.

Les nageoires dorsales, anale et pelviennes sont pédonculées. La nageoire caudale présente trois lobes. La couleur peut varier du gris foncé au brun-rougeâtre, on note aussi la présence de marbrures blanche à beige sur le corps et sur les nageoires.

Différences entre mâles et femelles

Il n'y a pas de différences externes évidentes entre les mâles et les femelles. Cependant, lorsqu'ils sont examinés de plus près, les mâles peuvent être distingués des femelles par la présence d'un organe interne appelé gonopode, qui est utilisé pour transférer les gamètes mâles vers les femelles lors de l'accouplement. De plus, les femelles ont tendance à être plus grandes.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    carnivore
  • Sociabilité
    solitaire
  • territorialité
    Non
  • Rythme biologique
    Nocturne

Le mode de vie est peu connu en raison de sa rareté et de la difficulté d'observation dans l'habitat naturel. Prédateur nocturne, relativement lent et peu actif, ce poisson se déplace généralement non loin du fond et des rochers. Il et se nourrit de petits poissons et de céphalopodes, mais également de charognes. La journée, il reste à l'abri dans une grotte. Il semble solitaire lors de l'activité nocturne mais jusqu'à 13 individus ont pu être observés dans une même cavité en journée. En dehors de la prédation, cette espèce ne montre pas de signe d'agressivité en intra ou interspécifique.

Ce poisson semble se mouvoir au ralenti, soit en dérivant passivement avec le courant et en utilisant ses nageoires pectorales et pelviennes flexibles pour ajuster sa position, soit en nageant doucement par un mouvement synchronisé des deuxièmes nageoires dorsales et anales. Pour avancer, cette espèce utilise en alternance les nageoires paires, la nageoire pectorale gauche et la nageoire pelvienne droite, tandis que la nageoire pectorale droite et la nageoire pelvienne gauche sont tirées vers l'arrière. Cette alternance de mouvement rappelle la démarche des membres antérieurs et postérieurs d'un tétrapode sur terre.

Le cœlacanthe peut réaliser de soudaines accélérations à l'aide de la nageoire caudale. Pendant ses nages nocturnes de recherche de nourriture, le cœlacanthe a été observé à de nombreuses reprises têtes en bas, avec le corps en position verticale, tête proche du fond et nageoire caudale courbée perpendiculairement au corps. Cette position est maintenue 2 à 3 minutes avant de reprendre la position horizontale. La présence probable d'organe électro-réceptifs au niveau de la tête lui permettrait de "scanner" le sol à la recherche de proies.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovovivipare

Cette espèce est ovovivipare, les œufs de 9 cm de diamètre se développent à l'intérieur de la femelle et les jeunes naissent vivants. Les femelles atteignent leur maturité sexuelle à environ 20 ans, tandis que les mâles l'atteignent à environ 15 ans. La période de gestation peu durer près de 3 ans, après quoi la femelle donne naissance à 5 à 25 jeunes, mesurant approximativement 40 cm de longueur à la naissance. Les jeunes cœlacanthes ont une croissance lente.

Des publications récentes ont suggéré que les œufs surnuméraires peuvent servir de source de nutriments supplémentaires pour les petits. Le mode de reproduction du cœlacanthe est encore mal connu en raison de la rareté de ces poissons et de la difficulté à les étudier en laboratoire.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

Présence géographique & État des populations

L'espèce est en danger critique d'après l'IUCN.

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    13 - 18 °C
  • Profondeur
    150 - 700 m
  • Courant
    Lent

Présentation du biotope

On retrouve le plus souvent le cœlacanthe à une profondeur comprise entre 150m et 700m. Il n’est cependant pas impossible de retrouver cette espèce à d’autres profondeurs.

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Participation & Validation

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Adrien Falzon

Adrien Falzon

Benoit Chartrer

Benoit Chartrer

Références bibliographiques

Latimeria, the Living Coelacanth, Is Ovoviviparous - C. Lavett Smith - Charles S. Rand - Bobb Schaeffer - James W. Atz - science - 1975.

The structure of the scales of Latimeria chalumnae - Moya Meredith Smith - M. H. Hobdell - W. A. Miller - ZSL - 1972.

Cranial nerves of the coelacanth, Latimeria chalumnae [Osteichthyes: Sarcopterygii: Actinistia], and comparisons with other craniata. - Northcutt RG - Bemis WE - Karger - 1993.

Feeding ecology and evolutionary survival of the living coelacanth Latimeria chalumnae - H. Fricke - K. Hissmann - Springer Nature - 2000.

Viviparity and the maternal-embryonic relationship in the coelacanth Latimeria chalumnae - John P. Wourms - James W. Atz - M. Dean Stribling - Springer link - 1991.

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 12/11/2023

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