arowana noir

Nom scientifique Osteoglossum ferreirai
Descripteur Kanazawa
Année description 1966
Statut IUCN LC
Famille Osteoglossidae
Genre Osteoglossum
Osteoglossum ferreirai Osteoglossum ferreirai

Introduction

L'Osteoglossum ferreirai, plus communément appelé arowana noir, est une espèce prédatrice tropicale originaire d'Amérique du sud.

Qui est-il ?

Morphologie

  • Type
  • Taille moyenne
    70 cm
  • Taille maximale
    90 cm
  • Longévité
    25 ans
  • Forme
    Inclassable
  • Type
  • Taille moyenne
    70 cm
  • Taille maximale
    90 cm
  • Longévité
    25 ans
  • Forme
    Inclassable

Comment reconnaître l'arowana noir ?

Localement, il est appelé "Aruwana". En Français, son nom vernaculaire est "poisson dragon", au vu des énormes écailles qui recouvrent son corps élancé. Son nom vernaculaire anglais est "water monkey" (singe d'eau), au vu de sa capacité à sauter hors de l'eau pour attraper ses proies.

Sa bouche supère indique sa prédilection pour les proies en surface, voir même en dehors de l'eau. Dans la nature, il dépasse rarement les 90 cm, car il est soumis à une prédation et une forte concurrence alimentaire. En aquarium, il dépasse facilement le mètre après moins de 10 ans.

Adulte, il est très proche, bien qu'un peu plus petit et plus "bleu", de l'Arowana argenté. Les juvéniles, quant à eux, sont très facilement reconnaissables, car sombres, avec une ligne jaunâtre sur le haut du corps, et des irisures bleues sur la nageoire dorsale et anale. 

Différences entre mâles et femelles

Dès le status subadulte, vers 40-50 cm, on peut distinguer les mâles par une lèvre inférieure très charnue, bordée de petites dents, qui dépasse et recouvre la lèvre supérieure. Ce signe distinctif trouve sa raison d'être dans la garde monoparentale des oeufs, puis des larves, par le mâle (voir protocole de reproduction).

De plus, les femelles semblent se développer plus longtemps que les mâles, et atteindre une taille supérieure (constat basé sur les poissons prélevés en pêche sportive en Amérique du Sud).

Mode de vie & Comportement

  • régime
    carnivore
  • Sociabilité
    solitaire
  • territorialité
    Non
  • Rythme biologique
    Diurne

L'arowana noir est un poisson qui réside naturellement proche de la surface. C'est une espèce au tempérament plutôt calme. Dans la nature, il est trouvé en groupe relativement important, mais lâche. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un poisson grégaire, mais sociable.

L'arowana noir est un véritable carnassier. C'est un poisson qui chasse ses proies à l'affût aussi bien en surface qu'au dessus de l'eau et qui fait partie des grands prédateurs de son biotope.

Il s'agit d'un nageur infatigable, qui ondule de toute sa grâce en permanence.

Bien que ce poisson soit non territorial à proprement parler, il se montre parfois agressif envers d'autres espèces surtout lorsque l'espace et la nourriture viennent à manquer.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare incubateur buccal

L'arowana noir est un poisson ovipare incubateur buccal monoparental. Seul le mâle assure les soins et la garde. 

Il est plus rare dans le commerce, car moins reproduit en bassin semi-naturel à échelle industrielle que l'Arowana argenté. Ceci s'explique par ses besoins plus spécifiques en eau acide et douce. Conditions plus délicates à reproduire en bassin semi-naturel (eaux blanches)

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

Où retrouver cette espèce (aquarium) ?

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    24 - 30 °C
  • pH (acidité)
    6 - 7.2
  • gh (dureté)
    3 - 10

Présentation du biotope

L'arowana noir est un poisson qui explore différents biotopes selon la saison. En saison sèche, s'il ne se trouve pas piégé dans des Igarapé qui s'évaporent, il rejoindra le cours principal de son fleuve et vivra en colonie assez importante.

En saison des pluies, il investit les forêts inondées et chasse en surface (petits poissons, amphibiens, insectes) et même au-dessus de la surface (insectes, arraignées, oiseaux, petits mammifères)

les biotopes sont donc une nouvelle fois multiples, selon la saison.

Espèces du même biotope

Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    4500 litres
  • Population min
    1
  • Température
    24 - 30 °C
  • pH (acidité)
    6 - 7.2

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    très difficile
  • Robustesse
    robuste
  • Comportement
    peu agressif
  • Disponibilité
    occasionel

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

En eau douce, à l'état sauvage, les animaux sont soumis aux conditions météorologiques et vivent dans des eaux dont les caractéristiques sont souvent variables. Les conseils donnés par notre équipe pour la maintenance en aquarium sont des estimations et ne peuvent être assimilés à des données scientifiques. Les spécimens sauvages sont plus difficiles à élever que ceux issus de l'élevage. Certains traits de caractère peuvent également avoir évolué.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour l'arowana noir

L'arowana noir est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 24 °C et 30 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 33°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau.

L'arowana noir est une espèce dont la maintenance est plutôt reservée à des aquariophiles avertis. Elle ne pourra être réalisée avec succès qu'en effectuant un minimum de travail de documentation. Les conditions particulières d'élevage peuvent facilement entraîner la mort de l'espèce ou d'autres animaux.

Cette espèce est généralement disponible dans le commerce spécialisé ou auprès des clubs aquariophiles. Les spécimens issus d'élevage de longue date sont un peu plus faciles à élever mais il faut respecter les paramètres d'eau particuliers.

Poisson « sauteur »

Attention, l'arowana noir est un excellent sauteur, utilisant naturellement cette faculté pour changer de zone de vie ou pour échapper à des prédateurs. L'aquarium doit être parfaitement recouvert pour éviter qu'il ne réalise un saut mortel...

Cohabitation & Environnement

Ce poisson étant un prédateur, il est recommandé de le maintenir dans un environnemet spécifique, sans autre espèce. En effet, tout poisson entrant dans sa bouche constituera une proie potentielle. Un aquarium de 4500 litres avec au moins 500 cm de façade est le minimum conseillé pour sa maitenance. Si vous tentez tout de même de l'associer à d'autres espèces, les poissons insérés devront être d'une taille ou d'un format qui les dissocient d'une proie. 

Attention, l'arowana noir est un excellent sauteur, utilisant naturellement cette faculté pour changer de zone de vie ou pour échapper à des prédateurs. L'aquarium doit être parfaitement recouvert pour éviter qu'il ne réalise un saut mortel. Adulte, il peut facilement s'élever jusqu'à plus d'un mètre hors de l'eau. Et les sauts de fuite sur 2-3 mètres en longueur ne sont pas rares.

C'est d'ailleurs une des causes principales de blessures en aquarium. L'Arowana se blesse soit contre un couvercle trop proche de la surface, soit contre les vitres trop proches d'un aquarium, lorsqu'il chasse ou qu'il fuit.

Il est recommandé de maintenir l'Arowana en groupe dans une surface suffisante, afin de respecter son mode de vie. Souvent, l'agressivité intraspécifique n'est en fait due qu'à un manque de volume/surface pour chaque individu. On parle en effet de poissons qui dépassent le mètre à l'âge adulte. L'agressivité entre femelles adultes est nulle. Par contre, l'agressivité entre mâles peut s'avérer fatale sur un saut de fuite.

Comme mentionné, un bassin ouvert est trop risqué pour maintenir des Arowanas. Mais un aquarium couvert est source de blessures et de dégâts matériels, invariablement.

La solution passe sans doute par la maintenance en bassin ouvert, mais avec une surface suffisante (8 à 10m2) et un couvert végétal au-dessus du bassin qui va diminuer les réactions de fuite. De même une hauteur suffisante entre la surface de l'eau et le bord du bassin évite ainsi que les poissons ne sautent en dehors du bassin.

Une autre option est d'envisager une fermeture verticale, par portes coulissantes, comme on pourrait le trouver sur un paludarium en terrario. Mais cette configuration n'évite malheureusement pas les blessures sur les écailles.

Conseils pour l'alimentation

L'arowana noir est un omnivore à tendance carnée.

Cette espèce peut être nourrie avec des aliments secs (granulés pour prédateurs de surface), de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Au début, il convient de lui présenter des aliments vivants (grillons, petits poissons) puis de l'habituer progressivement à une nourriture inerte qu'il doit impérativement prendre en surface. En effet, toute son anatomie est bâtie pour la chasse "vers le haut".

Le genre Osteoglossum, comme le genre Scleropage (l'Arowana asiatique), est trop souvent victime du syndrôme du "Drop Eye" (oeil tombant). Plusieurs théories s'affrontent quant à la cause de ce symptôme. Cependant, depuis une dizaine d'années, l'expérience tend à démontrer que la cause primaire de cet oeil tombant est à chercher dans la qualité et la richesse de l'alimentation.

Dans la nature, les Arowanas ne mangent pas tous les jours, ni trop richement, et sont par nature contraints à une grande dépense énergétique pour chasser en hauteur et hors de l'eau. Dans nos bassins, ils sont trop souvent nourris, trop richement, trop vite et développent alors des "boules de gras" qui poussent le globe oculaire hors de son orbite.

Cette théorie tend à être confortée par les interventions chirurgicales qui permettent de supprimer la dite boule de gras et redonne à l'œil sa place normale.

La fréquence de distribution de nourriture, la qualité de cette nourriture et sa facilité d'accès doivent être pensée, afin d'éviter une croissance trop rapide. Il est donc primordial de penser à la population du bassin dans son ensemble, afin d'éviter que certains mangent trop et d'autres pas assez.

Recommendations d'alimentation chez notre partenaire JBL - Gamme PRONOVO

Protocole de reproduction

  • Protection de la ponte
    Oui

La reproduction des Arowanas est assez bien maîtrisée par les éleveurs industriels, qui reproduisent le poisson en bassin semi-naturels. Comme mentionné plus haut, la reproduction des Arowanas noirs a moins de succès, car étonnamment, il semble y avoir moins de demandes sur le marché.

On laisse quelques mâles avec plusieurs femelles (ratio 1 mâle pour 3 femelles, par exemple) et on distribue abondamment de la nourriture riche en protéines.

Comme souvent, un changement de pression atmosphérique, un renouvellement massif d'eau peut déclencher une ponte.

Le mâle poursuit la femelle et la stimule par de multiples contacts de la gueule sur son abdomen, à proximité immédiate de l'oviducte. Cette cour nuptiale est signalée par de très intenses phases de sauts, d'agitation, de poursuites. En aquarium, elle est rarement constatée, car souvent les aquariums ne permettent pas cette phase de poursuite, par leurs dimensions trop restreintes.

Une fois la femelle prête, elle lâche entre 15 et 30 œufs oranges, gros comme de cerises. Le mâle les fertilise en pleine eau, sonde au fond de l'eau en les suivant, et les récupère dans sa gueule.

Durant la garde, le mâle va cesser de s'alimenter et rejoindre le fond du bassin, sous un abri, pour garder en gueule les œufs durant 4 semaines environ (selon la température de l'eau). Dès l'éclosion, les larves sont encore gardées en gueule durant 3-4 semaines supplémentaires, durant lesquelles elles vont résorber leur énorme sac vitelin, puis commencer à sortir de l'abri protecteur de leur géniteur pour commencer à se nourrir seules. Au moindre danger, elles réintègrent la gueule paternelle.

4 semaines après l'éclosion, le mâle lâche ses alevins, et progressivement, les juvéniles quittent la garde parentale pour commencer un nouveau cycle.

Il est reconnu en élevage industriel qu'une variation de qualité de l'eau, une trop forte pression par un prédateur aérien ou aquatique peut stresser le père jusqu'à avaler sa ponte. C'est la raison pour laquelle les éleveurs industriels préfèrent prélever les œufs dès le 3ème jour après la fertilisation, et les élever artificiellement.

Les pères sont isolés par des filets de type seines, et sont manipulés dans le bassin pour les faire cracher leurs œufs. Ces derniers sont alors déposés dans un récipient en verre, lui-même posé dans un aquarium d'élevage sol nu. Le rejet du filtre ou de la pompe de circulation est orienté dans le récipient en verre et maintient ainsi les œufs dans un flux oxygénant-nettoyant permanent. Le trop plein ressortant dans l'aquarium d'élevage.

Ce flux permanent favorise non seulement l'oxygénation, mais évite également que des sédiments ne contaminent les oeufs, augmentant encore le taux de réussite. De plus, à l'éclosion, le flux tombant de circulation d'eau aide les alevins à se débarrasser de leur chorion.

Nota Bene : La littérature spécialisée mentionne que les Arowanas peuvent produire plus de 200 œufs annuellement. Il faut être prudent dans cette affirmation, car il s'agit peut-être de plusieurs pontes menées sur une saison. Ne pas oublier que le père garde tous les œufs en gueule durant plusieurs semaines (voir ci-dessous). Et si la gueule de l'Arowana est impressionnante par sa taille, elle ne peut assurément pas contenir 200 oeufs de la taille d'une cerise noire. 

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.

Benoit Chartrer

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Christophe Girardet

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 11/11/2023

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