ramirezi bolivien

Nom scientifique Mikrogeophagus altispinosus
Descripteur Haseman
Année description 1911
Statut IUCN NE
Famille Cichlidae
Genre Mikrogeophagus
Mikrogeophagus altispinosus Mikrogeophagus altispinosus

Introduction

Le Mikrogeophagus altispinosus est endémique au bassin supérieur du Río Madeira, l'un des plus gros affluents de l'Amazone. Parfois appelé « ramirezi bolivien » ou « cichlidé de Bolivie », c'est l'une des espèces emblématique du Río Mamoré.

Ce poisson est un proche cousin du ramirezi avec lequel il a souvent été confondu par le passé. Il est bien moins connu du monde aquariophile.

Qui est-il ?

Le genre Mikrogeophagus

En 2020, le genre Mikrogeophagus ne comprend que deux espèces : M. altispinosus et M. ramirezi. Ces deux espèces naines se rencontrent dans les eaux douces d'Amérique du sud.

Le genre Mikrogeophagus fait partie des plus controversés parmi les poissons d'eau douce d'Amérique. Il a fallu au moins une trentaine d'années pour officialiser ce nom. Aujourd'hui encore, on peut rencontrer les deux espèces sous d'autres dénominations : Apistogramma, pour le ramirezi, Crenicara pour l'altispinosus, et parfois Microgeophagus ou Papiliochromis pour les deux.

La première référence écrite d'une espèce du genre date de 1948, année au cours de laquelle un article paraît dans un magazine spécialisé sur les poissons d'ornement. On attribue cet écrit à William T. Innes. L'espèce, un Mikrogeophagus ramirezi, est décrite comme Apistogramma ramirezi par George S. Myers et Robert R. Harry.

Bien que morphologiquement différent des Apistogramma, le ramirezi reste nommé sous le genre Apistogramma pendant plusieurs années. En 1957, une première appellation sous Microgeophagus est relevé dans un livre sur les poissons d'aquarium. C'est en 1971, à la suite d'un écrit du spécialiste des poissons Axelrod, que le nom de genre Microgeophagus commence à s'imposer. À cette époque, des voix s'élèvent pour demander la redescription du ramirezi parmi les Geophagus, un genre proche constitué de cichlidés géophages d'Amérique du sud.

Dans les années 70, les confusions entre les deux espèces du genre sont fréquentes. Les ramirezis importés de Bolivie sont en fait des altispinosus. En 1977, Kullander décrit le genre Papiliochromis, avec comme espèce type le ramirezi. Le nouveau nom fut adopté largement, mais dans les années 80, plusieurs scientifiques de renom ont réaffirmé la prévalence du nom de genre Microgeophagus, alors orthographié Mikrogeophagus, en arguant que ce nom avait été évoqué avant Papiliochromis pour définir ces deux espèces.

Quelles sont les différences entre les Mikrogeophagus et les Apistogramma ?

Mikrogeophagus et Apistogramma diffèrent grandement dans leur morphologie et leur comportement, y compris au niveau du processus de reproduction.

Le dimorphisme est moins marqué chez les Mikrogeophagus, les femelles sont légèrement plus petites mais leurs couleurs sont très similaires aux mâles. Chez les Apistogramma, les mâles sont nettement plus grands et possèdent des nageoires plus élancées. Les couleurs entre mâles et femelles sont souvent très différentes. La femelle Mikrogeophagus possède une petite tâche latérale, qui est absente chez les femelles Apistogramma.

En ce qui concerne la reproduction, les Mikrogeophagus sont exclusivement monogames alors que plusieurs espèces d'Apistogramma sont polygames. Chez les Mikrogeophagus, les soins sont donnés par les deux parents, et la ponte a lieu sur des surfaces horizontales ou dans des fosses. Les Apistogramma pondent plus souvent sur le bois ou sur des surfaces verticales. Enfin, la femelle nettoient seule la ponte, pendant que le mâle protège le territoire.

Il semblerait que le ramirezi ait été initialement rangé parmi les Apistogramma à cause de sa petite taille et de la présence d'un lobe épibranchiale, bien que ce lobe soit bien plus grand chez les Mikrogeophagus.

En réalité, les Mikrogeophagus sont plus proches des grandes espèces géophages des genres Acarichthys, Biotodoma, Geophagus, Gymnogeophagus et Retroculus que des Apistogramma.

Morphologie

  • Type
  • Taille moyenne
    5 cm
  • Taille maximale
    6 cm
  • Longévité
    10 ans
  • Type
  • Taille moyenne
    5 cm
  • Taille maximale
    6 cm
  • Longévité
    10 ans

Comment reconnaître le ramirezi bolivien ?

Ce cichlidé nain mesure autour de 6 cm à l'âge adulte contre 4 cm chez son cousin le ramirezi. Il est reconnaissable aux liserés roses à rouge vif de ses nageoires et à la bande noire caractéristique qui traverse l'œil. Les nageoires anale et pelvienne sont tachetées de bleu irisé.

La morphologie globale rappelle les grandes espèces de Geophagus, avec une tête massive comparée à la taille du corps. Cette dernière est teintée de jaune tandis que le corps est de couleur vert olive.

Différences entre mâles et femelles

Les mâles sont légèrement plus grands que les femelles mais le dimorphisme reste discret chez cette espèce. Le deuxième rayon de la nageoire dorsale est plus court chez les femelles. Comme chez les ramirezis, le ventre de la femelle est ponctué d'une tache rouge lors de la période de reproduction.

Mode de vie & Comportement

  • régime
    omnivore à tendance carnivore
  • Sociabilité
    vivant en couple ou en groupe
  • territorialité
    Oui
  • Rythme biologique
    Diurne

D'un tempérament discret, le ramirezi bolivien vit dans la végétation et à proximité des fonds vaseux. Il est rencontré à faible profondeur, en groupe de quelques individus éparpillés ou en couple pendant la saison de reproduction.

Comme son cousin, il est géophage et trouve sa nourriture en fouillant les débris végétaux. C'est un poisson lent qui peut montrer des signes de territorialité, en particulier en période de reproduction.

Reproduction

  • Mode de reproduction
    ovipare qui pond sur substrat découvert

Mâles et femelles forment des couples unis. La ponte survient après une parade, préférentiellement sur les galets ou une pierre plate qui peut être en partie recouverte de sable. Avant la ponte, le futur nid est consciencieusement préparé et nettoyé par les deux parents.

Comme chez les ramirezis, le mâle et la femelle prennent soin de la ponte à tour de rôle. Ils protègent également les larves. En cas de gêne ou de danger, les parents n'hésitent pas à déplacer les larves vers une zone plus propice, un comportement qui peut provenir d'une forte compétitivité dans leur zone d'origine.

À 26 °C, la ponte compte entre 150 et 300 œufs et l'éclosion a lieu au bout de deux à trois jours. Les larves atteignent la nage libre au bout d'une petite semaine. Les parents continuent à protéger les alevins pendant les premiers jours qui suivent le début de la nage libre.

Espèce inoffensive

Cette espèce ne présente pas de danger particulier pour l'Homme en cas de rencontre dans son milieu naturel.

D'où vient-il ?

Présence géographique & État des populations

Le Mikrogeophagus altispinosus est emblématique du Río Mamoré en Bolivie. Il est également répertorié dans le Río Guaropé et le Río Orthon. Il pourrait être invasif dans l'état de Minas Gerais au Brésil.

Quel est son habitat ?

Caractéristiques du milieu naturel

  • Température
    22 - 27 °C
  • pH (acidité)
    6 - 7.5
  • gh (dureté)
    3 - 6
  • Courant
    Lent

Présentation du biotope

Dans la nature, ce poisson semble fréquenter les zones de galets et les fonds sablonneux. Il apprécie les espaces ouverts avec forte présence de végétaux. Les eaux sont moins acides que celles de son cousin le ramirezi. De nombreuses espèces emblématiques du commerce aquariophile se rencontrent dans son biotope, comme les veuves noires (Gymnocorymbus ternetzi), les feux de positions (H. ocellifer) ou encore les tétras rosés (H. bentosi).

Il partage parfois sa zone de vie avec d'autres espèces de cichlidés nains comme les Apistogramma (A. erythrura....), des Corydoras, ou des Otocinclus.

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Maintenance en aquarium

Déontologie

Afin de préserver la vie sauvage, si vous faîtes l'acquisition de cet animal, il ne doit pas être relâché en milieu naturel. Voir aussi, la charte Fishipedia.

Fishipédia soutient la pratique d'une aquariophilie responsable et respectueuse de l'environnement. Nous encourageons la maintenance si celle-ci est motivée par le désir de comprendre le fonctionnement biologique du vivant et si elle est réalisée dans le respect de la vie animale.

Nous pensons que l'aquariophilie est une ouverture à la découverte des milieux aquatiques, en particulier d'eau douce, et que cette connaissance est nécessaire pour mieux protéger et respecter ces environnements. Logiquement, nous réfutons l'achat compulsif d'animaux qui ne trouveraient pas une place suffisante et / ou adaptée dans l'aquarium hôte.

Recommandations générales

  • Volume min
    100 litres
  • Population min
    2
  • Température
    22 - 27 °C
  • pH (acidité)
    6 - 7.5

Caractéristiques

  • Difficulté d'élevage
    modéré
  • Robustesse
    tolérant
  • Comportement
    pacifique
  • Disponibilité
    occasionel

Matériel recommandé chez nos partenaires

Rappels généraux

Il est fortement conseillé de lire la fiche complète dédiée et de se renseigner sur les retours d'expériences de maintenance de l'animal envisagé, ceci afin d'éviter tout conflit potentiel dont la finalité est généralement la mort de l'individu (ou des autres habitants). Il est important de ne pas surcharger son aquarium pour limiter la pollution. La maintenance en sera facilitée.

En eau douce, à l'état sauvage, les animaux sont soumis aux conditions météorologiques et vivent dans des eaux dont les caractéristiques sont souvent variables. Les conseils donnés par notre équipe pour la maintenance en aquarium sont des estimations et ne peuvent être assimilés à des données scientifiques. Les spécimens sauvages sont plus difficiles à élever que ceux issus de l'élevage. Certains traits de caractère peuvent également avoir évolué.

Conseils de maintenance et entretien de l'aquarium

Le démarrage d'un aquarium est une partie primordiale pour l'équilibre et le bien-être des poissons. Lorsque l'on met en eau un aquarium, l'eau passe naturellement par un cycle biologique : le cycle de l'azote. Celui-ci dure environ trois semaines. Tous les 2 jours, nous vous conseillons de tester votre eau jusqu'à ce que le taux de nitrite soit à zéro pendant plusieurs jours d'affilée.

Pour accélérer ce cycle, vous pouvez utiliser un activateur de bactéries comme JBL Denitrol. Cette solution riche en bactéries vivantes et enzymes permet une mise en place rapide du cycle de l'azote. Les poissons peuvent alors être introduits plus rapidement.

Il est important de tester l'eau de son aquarium régulièrement pour maintenir un environnement sain pour les poissons et les autres habitants. Les tests d'eau permettent de mesurer les niveaux de différents paramètres tels que le pH, la dureté totale, ainsi que les taux de nitrates, de nitrites et d'ammoniaque.

Pour réaliser ces tests, vous pouvez utiliser des produits d'analyse spécialisés tels que JBL ProScan qui permet de réaliser un diagnostic de l'eau directement via un smartphone. Il existe également des coffrets de tests plus classiques de bandelettes, comme JBL PROAQUATEST.

En cas d’usage de l’eau du robinet, vous pouvez utiliser un conditionneur d’eau de type Biotopol de JBL pour éliminer les substances nocives comme le chlore, le cuivre, le plomb et le zinc. Les conditionneurs d'eau garantissent une meilleure santé aux poissons et une meilleure croissance des plantes.

Le chlore et la chloramine sont dangereux pour la santé des animaux. Utilisés pour désinfecter l'eau, ces agents sont présents en quantité non négligeable dans l'eau du robinet. Nous conseillons d'utiliser un anti-chlore lors de chaque changement d'eau. Outre le chlore, des traitements et médicaments vendus pour l'aquariophilie contiennent parfois des métaux lourds dangereux à forte dose.

Informations spécifiques pour le ramirezi bolivien

Le ramirezi bolivien est une espèce qui vit naturellement à une température comprise entre 22 °C et 27 °C. Pour une bonne maintenance, la température ne devrait jamais dépasser les 30°C sur de longues périodes. La teneur en nitrates devrait rester inférieure à 50mg/L. Pour garder une eau propre et non polluée, prévoyez un renouvellement mensuel de 20% à 30% du volume d'eau.

L'élevage de cette espèce est accessible à condition de bien se renseigner sur ses besoins en aquarium. Les éventuels cohabitants doivent être choisis avec soin pour éviter la perte d'animaux.

Cette espèce est généralement disponible dans le commerce spécialisé ou auprès des clubs aquariophiles. Les spécimens issus d'élevage de longue date sont un peu plus faciles à élever mais il faut respecter les paramètres d'eau particuliers.

Cohabitation & Environnement

Du sable naturel peut être utilisé comme substrat pour coller à son habitat naturel. Une seconde couche formée de pierres plates viendra lui fournir un premier niveau de cachette et des lieux propices à sa reproduction. N'hésitez pas à ajouter de nombreuses plantes, des fruits d'aulnes et des feuilles de catappa.

Les ramirezis boliviens sont lents et craintifs. Il est préférable de ne pas les faire cohabiter avec des poissons trop rapides ou trop agressifs. Comptez 100 litres pour la maintenance d'un couple. Si vous l'associez à d'autres espèces territoriales, veillez à ce que chacune dispose d'une surface adéquate et de nombreuses cachettes. C'est un compagnon de choix pour des cichlidés paisibles sud-américains, comme les maroni ou les discus.

Conseils pour l'alimentation

Le ramirezi bolivien est un géophage. Cette espèce lente apprécie d'être nourrie avec de la nourriture fraîche et de la nourriture congelée. Pour éviter les carences, il est recommandé de varier les types de nourriture.

Comme pour tous les poissons, il convient de ne pas trop les nourrir pour éviter de polluer l'eau. Pour un poisson adulte, vous pouvez le nourrir une fois par jour.

Recommendations d'alimentation chez notre partenaire JBL - Gamme PRONOVO

Protocole de reproduction

  • Difficulté de maintenance
    accessible
  • Protection de la ponte
    Oui

Il est préférable de maintenir un couple formé dans un aquarium dédié. Une alimentation variée favorise la reproduction.

Les parents sont consciencieux : ils prennent soin de la ponte et protègent leurs alevins. Comptez deux à trois jours avant l'éclosion, une petite semaine avant que les alevins atteignent la nage libre. Les parents continuent à protéger les jeunes jusqu'à ce qu'ils puissent se débrouiller seuls.

Les alevins peuvent être nourris à l'aide de nauplies d'artémia et de micro-vers les premières semaines.

Risques d'hybridation

De manière générale, il est conseillé de ne pas mélanger plusieurs espèces d'un même genre ou différentes variétés d'une même espèce pour éviter les risques d'hybridation.

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Sources & Réalisation

Participation & Validation

L'équipe de Fishipédia et les contributeurs spécialistes s'engagent à apporter un contenu de haute qualité. Cependant, bien que l'information soit issue de sources scientifiques ou de témoignages d'expériences de spécialistes, les fiches peuvent contenir des imprécisions.

Benoit Chartrer

Benoit Chartrer

Références bibliographiques

Check List of the Freshwater Fishes of South and Central America - Carl J. Ferraris, Jr. - Roberto E. Reis - Sven O. Kullander - EDIPUCRS - 2003.

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Modèle de fiche et contenu © Fishipedia - Reproduction non autorisée sans demande préalable - ISSN 2270-7247 - Dernière mise à jour le 13/11/2023

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